Suite à l’établissement de notre premier hôtel à insectes fin février, nous avons réalisé un autre geste en faveur des abeilles solitaires en plaçant un abri dédié spécifiquement aux osmies dans notre jardin !
Nous avions commandé tout le matériel nécessaire il y a peu auprès d’une association dédiée à la préservation et à la valorisation des pollinisateurs, nommée L’abeille rousse. Nous avons reçu avec joie cette semaine les structures en bois, accompagnées d’un peu plus de 300 cocons d’osmies cornues. Cette espèce d’abeille solitaire est une petite abeille rousse d’environ 12-15 mm. Elle est dite maçonne : elle niche habituellement dans des cavités creuses et allongées dans le bois. Comme toutes les abeilles solitaires, sa vie est courte, l’adulte meurt en quelques semaines ! C’est une des espèces les plus précoces en France : les mâles émergent en premier, vers mars, puis les femelles peu de temps après. La femelle, après accouplement, pond un oeuf dans une cavité, et laisse un peu de pollen et de nectar, qui servira de nourriture à la larve. Elle bâtit une cloison et pond un autre oeuf accompagné de son casse croûte et ainsi de suite… Une suite de cellules cloisonnées voit ainsi le jour. L’entrée de la galerie sera bouchée par l’abeille avec un bouchon en terre. L’oeuf, puis la larve, et la nymphe, vont se développer tout au long de l’année et n’émerger que l’année suivante.
Ce fut avec un certain émerveillement et avec un peu de patience que nous avons mis en place ces abris. La première étape a consisté à placer tous les cocons, un par un, dans les nichoirs. Chaque nichoir est composé de 4 rangées de 8 galeries, soit 32 galeries par nichoir. Dans chaque galerie nous avons placé quelques mâles (les plus proches de la sortie) et quelques femelles (au fond de la galerie).
Une fois tous les cocons placés dans les nichoirs, nous avons placé ces nichoirs dans des abris en bois destinés à les protéger des intempéries.
Quelques abeilles avaient déjà émergé (sortie du cocon, « naissance » de l’adulte) lors du transport depuis l’expéditeur, principalement des mâles, nous les avons donc relâchées dehors.
Un abri est pour l’instant installé dans notre jardin devant le local de l’Abeille Machine et un ou deux autre seront installés au jardin partagé rue Jean Macé, où l’association possède déjà son rucher pédagogique. Nous pourrons bientôt voir des belles petites abeilles rousses sortir de ces nichoirs et à leur tour pondre des oeufs et remplir ces galeries à nouveau !
A plus long terme, il serait intéressant d’installer des tubes transparents dans ces abris afin de pouvoir réaliser des ateliers d’observation ou de suivi en regardant le développement des oeufs, larves et cocons…