Retour sur la conference : La diversite des pollinisateurs

colin700

Suite à  notre récent retour sur la conférence concernant les abeilles sauvages, nous continuons sur notre lancée et nous vous proposons le résumé de la conférence suivante. Notre second conférencier est Colin Fontaine, écologue, chercheur CNRS au Muséum national d’histoire naturelle de Paris et membre de l’observatoire Vigie-nature et du réseau Spipoll.

1. La nécessité de la pollinisation.

80 à  90% des fleurs, ce qui représente 250 000 espèces, ont besoin des pollinisateurs pour se reproduire. Ces espèces pollinisatrices permettent de transporter le pollen (le spermatozoïde de de la fleur) sur les organes femelles d’autres plantes, permettant ainsi la transformation en graine, fruit, etc.

C’est un procédé qui bénéficie à  l’homme, puisqu’il est impliqué (et parfois nécessaire) dans la production agricole.

2. La diversité des pollinisateurs en danger.

Les hyménoptères (abeilles, bourdons) ne sont pas les seuls insectes pollinisateurs, il existe de nombreuses espèces qui jouent également ce rôle. Parmi celles-ci on peut citer les mouches, les papillons, les scarabées, les coccinelles En plus des insectes, certains petits animaux aident également la pollinisation, comme les oiseaux, les lézards, les chauves-souris.

De nombreux éléments extérieurs perturbent les populations de pollinisateurs, qu’il s’agisse d’espèces domestique ou sauvages. Ainsi, en fonctions des espèces et des lieux, on peut observer une variation du nombre d’individus de ces espèces. Ces perturbations amènent à  une homogénéisation de la biodiversité des pollinisateurs en Europe, ce qui entraîne une diminution de l’efficacité de la pollinisation.

3. Une diversité importante à  plusieurs niveaux.

Il est important pour la pollinisation que les espèces pollinisatrices présentes dans un même milieu soient variées. En effet, en fonction de leur morphologie, certaines plantes peuvent être pollinisées par un très grand nombre d’espèce ou, au contraire, par un seul pollinisateur. Inversement, certains pollinisateurs sont spécifiques à  une seule plante alors que d’autres sont généralistes. Il est donc logique que si la diversité des pollinisateurs diminue, la pollinisation soit moins efficace.

Pour l’intérêt économique humain, cela se traduit par des cultures moins abondantes et moins riches.

En ce qui concerne les pollinisateurs, le nombre d’espèce composant ce groupe est suffisamment élevé pour qu’une perturbation, comme la disparition d’une espèce, n’aient pas de répercussion sur la pollinisation. C’est ce qu’on appelle le capital de biodiversité. Mais celui-ci a une limite, encore inconnue, à  partir de laquelle il n’y aura plus assez d’espèces différentes pour assurer la pollinisation. C’est pourquoi il est important de surveiller et de protéger ce capital de biodiversité.

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